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Après presque un mois d’absence sur le blog, pour la simple et bonne raison que de nouveaux outils ont étés mit à ma disposition pour des tests de plus en plus personnalisés et proche du joueur lambda, me revoilà pour un neuvième point de vu jeux-vidéoludique. Il s'agira donc du dernier en mode classique, tel que je les ais toujours fais dans ces pages. Allons y donc et finissons en beauté pour un meilleur renouveau !

Parlons donc de Splinter Cell Conviction.

SCC est un jeu d'infiltration/action à la troisième personne édité par Ubisoft et développé par leur studio de Montréal, sortit sur notre métropole le 15 avril 2010. Héritier d'une longue saga, il s'agit là du cinquième épisode de la série mettant en scène Sam Fisher, son héros. Pendant le concurrent le plus sérieux à une autre figure de l'infiltration : Metal Gear Solid, Splinter Cell s'était toujours voulu plus « réaliste » et moins arcade que la série de Konami. Néanmoins, nous en sommes là à un virage total dans la saga, car Conviction n'est pas uniquement un jeu d'espionnage.

Soyons clair, Sam Fisher est devenu une icône égale à Solid Snake sur bien des tableaux, et s'il y-a bien une chose qu'il ne faut pas faire à ces héros là, c'est les faire chier. On ne fait pas chier Snake, donc on ne fait pas chier Fisher... C'est pourtant exactement le contraire qui va se passer, évidement, pour notre plus grand plaisir. Et alors c'est toute la conception du mot infiltration et les bases toute entière d'une série qui vont se voir revisiter.

Dès les premiers instants de jeux, ce qui frappe d'abord est la qualité des environnements, le design des personnages, le caractère de Sam et des différents personnages non-joueurs qui graviteront autour de lui et par dessus tout : une VF à tomber par terre tellement elle envoi du pâté en croûte grand luxe ! Les mouvements sont fluides, les décors sublimes et ça, dès les premières secondes de jeux. Fisher a l'air d'un vieux briscards à qui on ne la fait pas et c'est exactement comme ça que le jeu va nous le montrer tout du long.

Donc, nous voilà dans un jeu d'infiltration... Du moins, techniquement. Car Ubisoft nous a gâté en nous permettant de nous la jouer Rambo si on le souhaite. Mais soyons réaliste, les jeux de lumières et d'ombres, les angles de vus des ennemis, les déplacements silencieux et les chemins embusqués nous montrent bien quelle est la voie que Sam aime et préfère : celle du furetage et de la subtilité. Et alors que notre première filature se termine, de manière plus ou moins musclée, on découvre l'une des nouveautés les plus percutante de cet opus, certainement un élément qui aura le plus défrayé la chronique de l'univers du jeu vidéo tout entier.

Car dans Splinter Cell Conviction, on cherche à comprendre pas mal de choses à travers les yeux de Fisher. Sa fille est morte et il cherche qui en est le responsable. Echelon 3, son ex-boîte si je puis dire, n'y est pas pour rien et il est prêt à tout pour arriver à ses fins. Et c'est au détour de toilettes publiques que vous commettrez pour la première fois votre premier interrogatoire musclé. On pourra même très vite assimiler les actes de Fisher à de la torture. Et donc, là se pose un problème moral...

Se met on à la place de Sam et serons nous prêt à tout pour savoir ? Ou prendrons nous plaisir avec détachement à trouver toute les interactions possibles avec l'environnement que les victimes de Fisher subiront ? Pour ma part, étant très vite prit par la quête de l'espion, c'est le cœur battant et les yeux plein de colère que j'ai fait traverser la pissotière à la gueule du premier « témoin » interrogé par notre héros. Mais très vite, j'ai été curieux et je me suis lancé dans cette recherche sadique de la moindre interactivité violente avec les lieux.

Bien entendu, cela n'arrive qu'une poignée de fois. Mais à chaque fois une manière totalement différente et inédite de tirer les vers du nez à notre victime. Évidement, tout cela n'est pas gratuit, car on en apprend un peu plus à chaque fois, et un complot toujours plus grand et bien plus vaste que la simple personne de notre bon Sam se dessine à chaque stage.

La façon dont les chapitres se succède est aussi parfaitement intégré au jeu, jusqu'à utilisé des éléments du décors. Les vidéos de flashback sont projetés à la manière de films sur les murs devant Fisher, comme s'il était spectateur, comme nous de ce qui arrivait ou était arrivé à un autre que lui. Cette narration a pour effet un sentiment de continuité total. Conviction ne nous accorde aucune pause, aucun temps mort sans compter un scénario en béton armé qui nous prendra aux tripes dès les premiers instants.

Niveau Gameplay, si les niveaux du jeu sont vastes, ils n'en restent pas moins quelque peu dirigistes. Heureusement, il sera possible de les débuter comme on le souhaite grâce à la myriade d'accessoires dont Sam est affublé, tout renégat qu'il est. Il est même possible de ne tuer aucun adversaire dans la plupart des zones et de se limiter à les assommer de quelque manière que ce soit ou d'utiliser des armes à munitions hypodermiques... Drôle de considération d'ailleurs, lorsqu'on se souvient que l'on a éclaté la tête d'un gars à travers son écran plasma dans la dernière séquence d'interrogatoire... Enfin bref...

Faut pas faire chier Sam, je l'ai dit plus haut, je sais, mais c'était mérité... Car dans la plupart des situations, lorsqu'il guette l'ennemi, Fisher peut enchaîner des groupes entier de malandrins sans que ceux ci ne le remarquent. Bien planqué en haut d'une tuyauterie, il pourra tomber sur l'adversaire, le tuant ou le mettant hors service sur le coup dégainant son arme de point et alignant en une seconde trois autres cibles et les neutralisant tout aussi vite. De jeu d'infiltration, nous sommes passé au jeu d'action subtil, mais jeu d'action malgré tout.

On ne va pas s'en plaindre non plus. En vérité, Splinter Cell Conviction arrive sans mal à concilier la baston solide à la furtivité, allant jusqu'à jouer avec des effets de lumières pour nous motiver à jouer de l'un plutôt que de l'autre, sans jamais nous empêcher d'aller à contre courant si le cœur nous le dit. La luminosité, aidé par une bande son divine, aussi bien dans les bruitages et doublages que dans la musique, parviendra à briser la mauvaise volonté des plus réticents.

Le tableau aurait été parfait si ce n'était la longévité du titre, car environ six à huit heures suffiront à plier le mode solo et on aurait voulu en avoir bien plus tant Sam est finalement un brave type (qu'il ne faut pas faire chier... Ne l'oubliez pas) et tant cette aventure avance à tambour battant. Néanmoins, le mode multijoueur, uniquement jouable jusque deux et en coopération, nous permettra une extension pour environ six nouvelles heures de jeux supplémentaire par partie.

En effet, Ubisoft, non content de nous pondre une histoire de fou (comme beaucoup d’œuvre inspiré de Tom Clancy d'après ce que j'ai compris), nous proposera un multi agrémenté d'une campagne inédite liée à celle de l'aventure de Sam. On y incarnera au choix deux agents secret, bien plus subtil que Sam, dans une série de mission d'infiltrations et assassinats auxquels les immanquables scènes d'interrogatoires ne manqueront pas. On fera le liens entre certains événements de l'aventure Solo, on découvrira les volontés d'Echelon 3 dans cette affaire... Bref, rien à jeter, on prend tout et on kiff à deux !

Bilan : Splinter Cell Conviction va totalement à l'encontre de ses prédécesseurs, en transformant Sam Fisher, son héros, en prédateur plutôt qu'en planqué. La rejouabilité du titre est totale, tant les chemins sont nombreux pour aboutir à notre but, quelque soit le mode. Aussi, de douze heures de jeux, comptez en le triple pour tout voir ou tout faire. Musique, graphismes, doublages, bruitages, intrigue, action, IA, rien n'est à oublier et il s'agit peut être là du meilleur titre d'action auquel j'ai pu jouer jusqu'aujourd'hui.

Sans aller dans la narration blockbuster d'un Metal Gear, le côté cinématographique du jeu est immanquable, jusque dans les séquences intégrées aux décors du jeu lui même, qui feront la transition de certains événements par rapport à d'autres.

Carton plein... ou presque.

Note : 4,5/5

SPLINTER CELL CONVICTION
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Tag(s) : #Test jeux vidéo
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