Lego: La Grande Aventure

Je dois vous avouer une chose : j’aime les Lego. Des petites briques qui s’emboîtent pour donner vie à tout un univers, c’est presque magique. Alors quand j’ai vu arriver un film basé sur la licence, je me suis un peu méfié. En effet, comment ne pas penser à une pub géante d’une heure et demi pour nous vendre de nouveaux produits après les Chima, les Marvel, les Star Wars et autres Ninjago ? Et bien en voyant ce film, tout simplement. Car Lego qui a activement participé au film respecte toujours autant son public. De l’extérieur, on peut penser que les Lego ne s’adressent qu’aux enfants. Mais une bonne partie des enfants qui ont grandi avec ces jouets continuent encore aujourd’hui à s’adonner à cette passion. Et de ce fait, le film s’adresse donc  tout autant aux enfants qu’aux adultes.

Qui dit film, dit synopsis. Emmet est une « Minifigure » (personnage Lego) tout ce qu’il y a de plus banale pour ne pas dire insignifiante, travaillant docilement sur un chantier au milieu de milliers de semblables. Alors quand il tombe par hasard sur « la pièce de résistance », l’artefact qui pourra sauver le monde de la destruction orchestrée par Lord Business, tout va changer. Accompagné de la jolie Cooltag et du ténébreux Batman (oui, le vrai), il parcourra les différents univers Lego pour accomplir sa destinée.

Un plot pas forcément très original, mais suffisant pour nous proposer de vraies belles scènes de cinéma. Et malgré le rendu un peu saccadé style « motion-capture » à certains moments, on oublie rapidement que ce ne sont que des jouets. De l’action, de l’humour, des sentiments, de bons gentils, des vilains charismatiques (le méchant flic !!!!), tout est réuni pour donner un film de grande qualité. Seule la bande-son est un peu faible et pas vraiment adaptée. Ça manque de tubes connus, et les thèmes proposés sont globalement moyens, mais c’est loin de gâcher la fête tout de même. Même la 3D très moyenne elle aussi ne ternit pas le tableau.

Surtout que, comme à son habitude, Lego est une firme qui ne se prend pas au sérieux. Pour ceux qui connaissent déjà les jeux vidéo Lego (Indiana Jones, Batman, Star Wars, Harry Potter…) dans lesquels les scènes mythiques sont détournées par les possibilités infinies des briques, il en est de même pour ce film. Des tonnes de « private jokes » et de fan-service, des détails à la pelle, des gags qui parleront surtout aux vieux, d’autres qui amuseront les tout petits… mais avec un message fort et intelligent derrière, où chacun devrait se retrouver. J’ai parfois eu l’impression de me retrouver devant un Toy Story 4, que l’on aurait couplé avec le jeu Tearaway (article sur ce blog si vous ne connaissez pas), ce qui n’est pas une mauvaise apparentée. Laissez-vous porter jusqu’au bout, et acceptez que cette fin vous mènera inévitablement chez votre marchand de jouets pour commencer/continuer votre collection de petits bonshommes à la peau jaune. Un grand film, tout simplement.